TU TE RAPPROCHES

Tiens on dirait qu’tu t’rapproches ma chérie, là-dessus inutile d’faire des paris, certes j’te connais pas encore, mais y’a des nuits où j’rêve d’ton corps. C’est une étrange et sombre histoire, du genre à m’faire perdre la boule, comme un beau démon qui sort du tiroir, une bombe qui pète au milieu d’la foule. J’me demande bien où tu traînes, quels sont les vieux châteaux qu’tu hantes, si tu as la prestance d’une reine, ou bien le charme d’une mendiante. Tu es comme un point d’interrogation, une belle énigme qui scintille, un mystère qui sent fort la passion, un diamant qui dans la nuit brille. C’est quand même si étrange, et même des fois ça m’fait criser, es-tu un démon es-tu un ange, mais rien ne sert d’analyser. C’est quand même si bizarre, et même des fois ça m’angoisse, mais c’est vers toi que j’pars, à mille lieues d’toute cette poisse. Tiens on dirait qu’tu t’rapproches mon aimée, toi ma belle solution fantasmée, certes j’te connais pas encore, mais par avance tu m’as j’té un sort. Pris au piège d’la fille sans visage, je boucle tous mes préparatifs, j’suis prêt à tourner la page, c’est sûr tu trouveras pas plus hâtif. J’me d’mande comment est son sourire, quelle couleur elle préfère, si elle a jamais connu l’pire, si elle a une idée d’l’enfer. J’l’imagine très poétique, avec un zeste d’schizophrénie, comme moi un peu satanique, oui comme moi un pied dans la folie. C’est quand même si étrange, et même des fois ça m’fait criser, es-tu un démon es-tu un ange, mais rien ne sert d’analyser. C’est quand même si bizarre, et même des fois ça m’angoisse, mais c’est vers toi que j’pars, à mille lieues d’toute cette poisse.