Ô MA SOCIETE CHERIE

Ô ma société chérie, ma chère société pourrie, j’ai plus envie qu’ça se tasse, je crois bien qu’il faut qu’ça casse. Ça fait longtemps qu’tu m’prends la tête, trop longtemps que j’fais plus la fête, ça fait des siècles que tu m’ruines la vie, et j’en suis d’moins en moins ravi. Tu t’permets tous les vices, tu n’recules devant aucun sévice, toi et tes politiciens véreux, toi et tes hordes de guignols crapuleux. J’crois que j’commence à voir rouge, j’crois qu’il va falloir que j’bouge, je suis fatigué d’toutes tes mimiques, un peu las d’tes manières d’trisomique. On s’est jamais vraiment aimés, alors c’est l’heure faut divorcer, en finir une bonne fois pour toutes, j’en ai trop marre qu’tu m’barres la route. Ô ma société chérie, ma chère société pourrie, j’ai plus envie qu’ça se tasse, je crois bien qu’il faut qu’ça casse ! Ô ma société chérie, ma chère société pourrie, comme ça fait du bien d’régler nos affaires, quelle joie de pouvoir enfin croiser l’fer ! Des grenades, une Uzi et plein d’chargeurs, histoire qu’tu comprennes ta douleur, et aussi quelques pains d’C4, comme tu l’vois j’me mets en quatre. Je m’suis créé d’nouveaux codes, et j’ai fait ça avec méthode, n’imagines pas pouvoir me r’trouver, toi et tes chiens de garde mal lavés. Je vais m’occuper d’tes ordinateurs, tiens on dirait que ça ça t’fait peur, allons allons rien de dramatique, juste une sale blague électromagnétique. J’t’ai déjà buté deux-trois barbouzes, surpris au milieu d’une grosse partouze, j’en ai profité pour flinguer l’ministre, décidément j’suis un pas triste. Ô ma société chérie, ma chère société pourrie, j’ai plus envie qu’ça se tasse, je crois bien qu’il faut qu’ça casse ! Ô ma société chérie, ma chère société pourrie, comme ça fait du bien d’régler nos affaires, quelle joie de pouvoir enfin croiser l’fer !