COMME UN VIEUX PIANO MECANIQUE

J’ai la tête comme un vieux piano mécanique, du genre l’machin qu’on met au rebut, un p’tit peu d’crise un p’tit peu d’panique, mais faut dire qu’c’est juste l’début. Des jours sans fin se succèdent, même le soleil maintenant m’ennuie, je trouve qu’sa chaleur est laide, j’lui préfère et d’loin la sombre et immense nuit. J’marche dans des rues sans avenir, au milieu d’inutiles passants zombifiés, et ce n’est pas l’pire, pas l’pire, dans cette espèce d’univers vitrifié. J’crois bien qu’mon âme est malade, ou qu’la fin du monde est proche, qu’c’est bientôt la grande glissade, alors je zone les mains dans les poches. Et puis non non non ça m’va pas du tout, j’me dis qu’tu m’attends dans un endroit féerique, la ville totalement folle aux mille atouts, le coin grave au look démonologique. (X2) J’ai la tête comme un vieux piano mécanique, j’erre sans raison et sans but, j’ai bien du mal avec la logique, j’dois bien avouer qu’j’en peux vraiment plus. Des jours sans fin se succèdent, j’me sens glisser le long d’une paroi, j’vois tous mes potes qui décèdent, qui deviennent du destin les proies. J’marche dans des rues sans avenir, où passent de si laides et sottes créatures, c’est un peu dur d’essayer d’en rire, surtout quand tu sais qu’y’a plus de futur. J’crois bien qu’mon âme est malade, et que j’vais m’finir dans un bar à vodka, que j’vais m’taper la grande pétarade, tout en invoquant la sainte baraka. Et puis non non non ça m’va pas du tout, j’me dis qu’tu m’attends dans un endroit féerique, la ville totalement folle aux mille atouts, le coin grave au look démonologique. (X2)