Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Philippe Pissier Parolier (PPP)
24 avril 2007

JE TRAINE ICI OU LA

Je traîne ici ou là à la recherche d’alcool, sérieusement fatigué d’exister, éreinté par cette société folle, où plus rien n’arrive à fonctionner. Je traîne ici ou là en scrutant les visages, trop tristes ils puent la mort, c’est comme du concentré d’mirage, une illusion qui sent les miradors. Je traîne ici ou là en rêvant d’un monde enfui, c’est une sorte d’réflexe bien inutile, une envie d’sortir d’ce drôle d’puits, une manière d’conserver un espoir si fragile. Je traîne ici ou là à la recherche d’une issue d’secours, d’une fusée pour quitter c’te planète, cet univers où l’intelligence n’a plus cours, où les paumés se branlent sur Internet. Je traîne ici ou là en jouant avec mes souvenirs, c’est pas si mal pour passer l’temps, au moins j’pense pas à l’avenir, je zappe le chaos qui nous attend. Je traîne ici ou là en m’prenant la tête, oubliant l’pur miracle d’la vie, et soudain l’sourire d’un gosse m’redonne l’goût d’la fête, si ça c’est pas un miracle à ton avis. Je traîne ici ou là en m’prenant la tête, oubliant l’pur miracle d’la vie, et soudain l’sourire d’un gosse m’redonne l’goût d’la fête, si ça c’est pas un miracle à ton avis. Je traîne ici ou là en évitant de d’venir dingue, je suis aux aguets je tends l’oreille, mais j’n’entends que la symphonie des baltringues, j’peux pas dire qu’ça m’émerveille. Je traîne ici ou là en rêvant d’un Orient Majeur, d’une Thulé où j’aurais ma place, d’une contrée où y’aurait plus d’tels malheurs, mais juste des dieux qui nous dépassent. Je traîne ici ou là sans compassion aucune, vous commencez à m’gonfler frères humains, et j’vous souhaite la fosse commune, ah si seulement vous pouviez disparaître dès d’main. Je traîne ici ou là avec du dégoût plein la tête, et j’suis las d’toutes ces rues sordides, d’tous ces faciès qui m’débecqu’tent, d’toutes ces gueules impavides. Je traîne ici ou là en songeant à d’étranges cités, celles où dansent les sveltes déesses, celles où la vie n’s’est jamais arrêtée, celles où jamais rien ne presse. Je traîne ici ou là en m’prenant la tête, oubliant l’pur miracle d’la vie, et soudain l’sourire d’un gosse m’redonne l’goût d’la fête, si ça c’est pas un miracle à ton avis. Je traîne ici ou là en m’prenant la tête, oubliant l’pur miracle d’la vie, et soudain l’sourire d’un gosse m’redonne l’goût d’la fête, si ça c’est pas un miracle à ton avis.
Publicité
Publicité
Commentaires
Philippe Pissier Parolier (PPP)
Publicité
Derniers commentaires
Publicité