UN DIAMANT DE NUIT BOHEME

Des flammes et des cendres dans les hautes cheminées du regard, voilà pourquoi toujours j’me retrouve en retard, les plantes et les pierres me parlent d’poignard dans le cœur, c’est pourquoi je n’saurais être à l’heure. En moi danse un diamant d’nuit bohême, voilà donc pourquoi tu m’aimes, dans ma tête virevoltent de macabres chrysanthèmes, désolée si ça sent l’gros problème. Je suis comme une sœur inexplicable qui sort d’un gros naufrage, et pour sûr j’ai des yeux d’rage, aucun besoin d’être à la page, nulle envie d’être une bestiole sage. C’est ainsi, et je reste créature sans nom, ange sans rime ni raison, je pète les plombs en toute saison, déjà mieux que d’jouer les oisillons. Je suis grave et douloureuse, je n’médite pas, j’me creuse, que faire du luxe quand on a des rêves de gueuse, et si tu n’en crois rien viens faire un tour dans ma nébuleuse. Aujourd’hui, hier, ou demain, tu prendras mes deux mains, et j’te dirai qu’c’est pas malin, que tu n’sais rien de nos chemins, mais tu veux… Voir, voir, voir, quitte à te r’trouver dans le noir, voir, voir, voir, même si tu sais qu’y’a pas d’espoir, voir, voir, voir, même si tu sais pas quoi au bout du couloir, voir, voir, voir, parce qu’faut bien sortir de ce mouroir ! (X2)