ALLEZ, VIENS, VIENS ME VOIR

Il y a cet étrange bruit d’la voûte céleste, mais ce n’est pas tout c’qui m’reste, il y a toi que j’ai vue par la fenêtre, toi cet ange qui veut m’voir renaître. Il y a les rudes grognements d’ce monde, et parfois ils sont bien immondes, mais y’a aussi le bruit d’tes pas, celui qu’efface d’mon âme tout c’qui n’va pas. Il y a des douleurs étranges aux profondes raisons, des souffrances qui sont autant d’oraisons, mais il y a aussi la douce saveur d’elle, la fleur qui danse aux quatre coins du ciel. Il y a les litanies de l’orage mental, et certes ça fait assez mal, mais par chance il y a une princesse dans le secteur, j’ai même pu sentir son odeur. Allez, viens, viens me voir, t’es mon dernier espoir, c’est toi le grand soir, c’est dans tes bras que cessera le froid, que j’oublierai la faim la peur le n’importe quoi. (X2) Il y avait c’putain d’hiver éternel, avec trop d’chagrin à la pelle, et puis un jour toi qui déboules, toi qui toute mon âme chamboules. Il y avait comme une sourde rumeur, une intuition mouillée d’immenses lueurs, et puis toi qui tapes à ma porte, et ensemble on quitte c’monde de cloportes. Il y avait toutes ces journées sans force, où vivre ressemblait à une entorse, et puis soudain le goût d’ta bouche, numéro un au top farouche. Il y avait cette affreuse solitude, la ronde débile des habitudes, et puis soudain ton rire d’manouche, celui qui m’flingue, celui qui fait mouche. Allez, viens, viens me voir, t’es mon dernier espoir, c’est toi le grand soir, c’est dans tes bras que cessera le froid, que j’oublierai la faim la peur le n’importe quoi. (X2)